Bonjour :
- vierges web 4.0 ;
- prothésés web 4.0 ;
Je vous souhaite de :
- respectueuses relations libres.
On voit, grâce aux chapitres précédent, que les manières sont d'importances.
Christianisme
Ce fut dans ces circonstances :
- que Jésus vint établir sur la terre :
- un royaume spirituel ;
ce qui :
- séparant le système théologique du système politique ;
fit que l'État cessa d'être un :
- et causa les divisions intestines :
- qui n'ont jamais cessé d'agiter les peuples chrétiens.
Or :
- cette idée nouvelle :
- d'un royaume de l'autre monde :
- n'ayant pu jamais entrer dans la tête des païens ;
- ils regardèrent toujours les chrétiens :
- comme de vrais rebelles qui ;
- sous une hypocrite soumission ;
- ne cherchaient que :
- le moment de se rendre indépendants et maîtres ;
- et d'usurper adroitement :
- l'autorité :
- qu'ils feignaient de respecter :
- dans leur faiblesse.
- qu'ils feignaient de respecter :
- l'autorité :
- comme de vrais rebelles qui ;
- ils regardèrent toujours les chrétiens :
Telle fut la cause des persécutions.
Ce que les païens avaient craint est arrivé.
Alors tout a changé de face :
- les humbles chrétiens :
- ont changé de langage ;
- et bientôt on a vu :
- ce prétendu royaume :
- de l'autre monde :
- devenir ;
- sous un chef visible ;
- le plus violent despotisme :
- dans celui-ci.
- devenir ;
- de l'autre monde :
- ce prétendu royaume :
Cependant :
- comme il y a toujours eu :
- un prince ;
- des lois civiles ;
- il a résulté :
- de cette double puissance :
- un perpétuel conflit de juridiction :
- qui a rendu :
- toute bonne politie :
- impossible dans les États chrétiens ;
- qui a rendu :
- un perpétuel conflit de juridiction :
- et l'on n'a jamais pu venir à bout :
- de savoir :
- auquel :
- du maître ou du prêtre :
- on était obligé d'obéir.
- du maître ou du prêtre :
- auquel :
- de savoir :
Plusieurs peuples cependant :
- même dans l'Europe ou à son voisinage ;
ont voulu conserver :
- ou rétablir ;
l'ancien système.
Mais sans succès.
L'esprit du christianisme a tout gagné.
Le culte sacré est toujours resté :
- ou redevenu :
indépendant du souverain ;
- et sans liaison nécessaire avec le corps de l'État.
Mahomet eut des vues très saines :
- il lia bien son système politique ;
et :
- tant que la forme :
- de son gouvernement :
- subsista sous les califes ses successeurs ;
- ce gouvernement fut exactement un ;
- et bon en cela.
- ce gouvernement fut exactement un ;
- subsista sous les califes ses successeurs ;
- de son gouvernement :
Mais les Arabes :
- devenus florissants, lettrés, polis, mous et lâches ;
furent subjugués par des barbares :
- alors la division :
- entre les deux puissances :
- recommença.
- entre les deux puissances :
Quoique la division soit moins apparente :
- chez les mahométans :
- que chez les chrétiens ;
elle y est pourtant :
- surtout dans la secte d'Ali ;
et il y a des États :
- tels que la Perse ;
où elle ne cesse :
- de se faire sentir.
Parmi nous :
- les rois d'Angleterre :
- se sont établis :
- chefs de l'Église ;
- se sont établis :
- autant en ont fait les tsars ;
- mais, par ce titre :
- ils s'en sont moins :
- rendus les maîtres :
- que les ministres ;
- rendus les maîtres :
- ils ont moins :
- acquis le droit :
- de la changer :
- que le pouvoir :
- de la maintenir ;
- que le pouvoir :
- de la changer :
- acquis le droit :
- ils n'y sont pas législateurs :
- ils ne sont que princes.
- ils s'en sont moins :
- mais, par ce titre :
Partout où le clergé fait un corps :
- il est maître et législateur dans sa patrie.
Il y a donc :
- deux puissances ;
- deux souverains ;
en Angleterre et en Russie, tout comme ailleurs.
Hobbes ose l'unité politique
De tous les auteurs :
- chrétiens :
- le philosophe Hobbes :
- est le seul :
- qui ait bien vu :
- le mal et le remède ;
- qui ait osé :
- proposer :
- de réunir :
- les deux têtes de l'aigle ;
- et de tout ramener :
- à l'unité politique ;
- sans laquelle :
- jamais État ni gouvernement :
- ne sera bien constitué.
- jamais État ni gouvernement :
- sans laquelle :
- à l'unité politique ;
- de réunir :
- proposer :
- qui ait bien vu :
- est le seul :
- le philosophe Hobbes :
Mais :
- il a dû voir :
- que l'esprit dominateur :
- du christianisme :
- était incompatible :
- avec son système ;
- et que l'intérêt du prêtre :
- serait toujours plus fort :
- que celui de l'État.
- serait toujours plus fort :
- que l'esprit dominateur :
Ce n'est pas tant :
- ce qu'il y a d'horrible :
- et de faux :
- dans sa politique ;
- et de faux :
- que ce qu'il y a de juste :
- et de vrai ;
- qui l'a rendue odieuse.
- et de vrai ;
Je pense qu'en développant :
- d'après ce point de vue ;
les faits historiques :
- on réfuterait aisément :
- les sentiments opposés :
- de Bayle, et de Warburton ;
- dont l'un prétend que :
- nulle religion n'est utile :
- au corps politique ;
- nulle religion n'est utile :
- et dont l'autre soutient, au contraire, que :
- le christianisme :
- en est le plus ferme appui.
- le christianisme :
- dont l'un prétend que :
- de Bayle, et de Warburton ;
- les sentiments opposés :
- On prouverait :
- au premier que :
- jamais État :
- ne fut fondé :
- que la religion :
- ne lui servît :
- de base ;
- ne lui servît :
- jamais État :
- et au second, que :
- la loi chrétienne :
- est, au fond, plus nuisible :
- qu'utile :
- à la forte constitution :
- de l'État.
- à la forte constitution :
- qu'utile :
- est, au fond, plus nuisible :
- la loi chrétienne :
- au premier que :
Précisions
Pour achever de me faire entendre :
- il ne faut que :
- donner un peu plus :
- de précision :
- aux idées :
- trop vagues :
- de religion :
- relatives :
- à mon sujet.
- relatives :
- de religion :
- de précision :
- donner un peu plus :
Il y a deux espèces de religion
La religion :
- considérée par rapport à :
la société :
- qui est :
- ou générale ;
- ou particulière ;
peut aussi se diviser en deux espèces :
- savoir :
- la religion de l'homme ;
- la religion du citoyen.
La religion de l'homme
La religion de l'homme :
- sans temples ;
- sans autels ;
- sans rites ;
bornée :
- au culte purement intérieur du Dieu suprême ;
- aux devoirs éternels de la morale ;
est :
- la pure et simple :
religion de l'Évangile :
- le vrai théisme ;
- et ce qu'on peut appeler :
- le droit divin naturel.
- et ce qu'on peut appeler :
La religion du citoyen
La religion du citoyen :
- inscrite dans un seul pays ;
lui donne :
- ses dieux ;
- ses patrons propres et tutélaires.
Elle a :
- ses dogmes ;
- ses rites ;
- son culte extérieur :
- prescrit par des lois :
- hors la seule nation qui la suit ;
- tout est pour elle :
- infidèle ;
- étranger ;
- barbare ;
- tout est pour elle :
- elle n'étend :
- les devoirs et les droits :
- de l'homme :
- qu'aussi loin :
- que ses autels.
- qu'aussi loin :
- de l'homme :
- les devoirs et les droits :
Telles furent :
- toutes les religions :
- des premiers peuples ;
- auxquelles :
- on peut donner :
- le nom de :
- droit divin civil ou positif.
- le nom de :
- on peut donner :
- auxquelles :
- des premiers peuples ;
La religion du prêtre
Il y a une troisième sorte de religion plus bizarre :
- qui :
- donnant aux hommes :
- deux législations ;
- deux chefs ;
- deux patries ;
- donnant aux hommes :
- les soumet :
- à des devoirs :
- contradictoires ;
- les empêche :
- de pouvoir être :
- à la fois :
- dévots et citoyens.
- à la fois :
- de pouvoir être :
Telle est la religion :
- des Lamas ;
- des Japonais ;
tel est le christianisme romain.
On peut appeler celui-là religion du prêtre.
Il en résulte :
- une sorte de :
- droit mixte et insociable :
- qui n'a pas de nom.
- droit mixte et insociable :